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LE VOYAGE

Le dernier soir a été très court, avec beaucoup de choses à mettre dans les bagages. On a dormi au total 1h, avec un levé à 3h du matin. Après avoir chargé les bagages, on a pris la route pour Barcelone à 4h20 du matin. Les derniers regards sur ma maison et les rues de Milhaud ont été un peu éprouvants ;  je pars mais je ne sais pas quand je reviendrai.  2 voitures remplies à bloque et nous voilà sur l’autoroute en direction de l’Espagne. Arrivé sur Barcelone,  nous avons connu un grand moment de stress dans les bouchons, nous ne pouvions nous permettre d’arriver en retard avec nos 3 animaux.
Nous sommes arrivés finalement comme prévu à destination pour tourner 1h dans l’aéroport avant de trouver le bon endroit pour enregistrer. On a dû faire des allers retours  entre les étages et on a pris plusieurs fois les ascenseurs avec les chiens en laisse et Lola dans sa boite. Tout le monde commençait à perdre patience.  Une fois le lieu d’enregistrement trouvé, les valises ont été prises en charge jusqu’à la destination finale mais pas nos animaux. On nous a en effet annoncé  qu’il fallait les récupérer à Madrid pour à nouveau faire tout le processus d’enregistrement ; l’horreur…
J’ai alors donné les cachets aux animaux. Nikita a très vite arrêté de bouger, et Lola est restée tranquille dans sa cage. Les cachets sur Luna ont eu beaucoup moins d’effet. Tellement grosse qu’il aurait fallu lui donner des cachets pour rhinocéros.
Les derniers moments avec la famille ont été plutôt étranges. On était tellement stressé que ça a été très rapide : pas de larme, pas de grandes embrassades, juste un au-revoir rapide.  Et là, bien sûr, ont commencé les contrôles pour embarquer. Et moi, habituée à voyager, je n’ai évidemment pas pensé à prendre des chaussures simples à enlever... Et à chaque contrôle, j’ai dû quitter mes bottes. Ajouter à ça, j’ai sonné à chaque portique de sécurité à cause de mes bracelets indiens que je ne voulais pas quitter. Et il a fallu évidemment sortir les ordinateurs à chaque contrôle. En bref très fatigant.
Arrivé à Madrid, nous sommes allés chercher nos bébés qu’ils ont mis longtemps à débarquer. Lorsqu’on les a vus arriver, on s’est cru dans un film d’horreur à cause de l’effet des cachets. Luna et Nikita avaient les yeux explosés, rouges et tombants ; et Lola avait les yeux fixes et ne bougeait pas. Elle nous a fait peur jusqu’au moment où elle a lâché un miaulement.  Elle avait pris une position très étrange dans sa boite et paraissait possédée comme dans les films d’horreur. Les enfants ont préféré ne pas trop regarder et moi j’ai eu un moment de stress supplémentaire. David paraissait tranquille comme à son habitude, mais était aussi stressé que moi. 
Et nous voilà parti pour les faire enregistrer pour le vol pour la Colombie. Et encore une fois on s’est fait remarquer dans tout l’aéroport avec toutes ces boites ; une grosse et deux petites.
Nous avons passé beaucoup de temps à faire le nécessaire pour les animaux (payer le voyage, les faire passer un par un dans un scanner, faire passer les boites dans le scanner…). Au final, on a du courir pour ne pas manquer l’avion dont l’embarquement était déjà terminé.
Nous avions évidemment demandé au guichet de nous placer ensemble dans l’avion, mais il y avait tellement de choses à faire avec nos animaux que nous n’avons pas fait attention et nous nous sommes  rendus compte au moment de passer les contrôles que nous étions disséminés dans l’avion les enfants seuls et les parents ensemble. Que ces Espagnols peuvent m’énerver…. 
Une fois l’avion en vol, on a fait déplacer les gens afin de se retrouver tous les 4 dans les places du milieu.  On nous a ensuite servi le repas, et tout le monde a bien mangé, sauf Mariam qui n’aime que la nourriture d’Air France... Pour ma part, j’avais tellement faim que j’aurais pu manger 4 plateaux à moi toute seule.  Voyage long et fatigant ; tout le monde a dormi par moment sauf Arthur qui était en pleine forme.  Arrivé à la moitié du voyage, je me suis mise à penser à nos animaux en soute. J’ai alors pris mon ordi et j’ai regardé les vidéos du dernier gala. J’ai ensuite réalisé un montage que je dois publier sur internet pour que tout le monde puisse avoir un petit aperçu du dernier gala.
Mais le voyage est long et je me sens très fatigué. Pour combler le stress déjà accumulé, j’ai dû laisser la valise que j’avais comme bagage à main à l’entrée de l’avion car elle était un peu trop volumineuse. Cette valise contenait tous mes bijoux de danse dont plusieurs parures achetées pendant mon voyage en Inde, mon costume de danse Sattriya que j’ai fait faire également à l’Assam et les cadeaux de fin d’année avec quelques livres précieux pour moi.  Ce vol m’a paru interminable. Juste avant d’arriver, durant la descente de l’avion, alors que nous étions soulagés d’atterrir, nous avons eu droit à un dernier coup de stress avec Mariam qui a commencé à saigner du nez. Ça ne voulait pas s’arrêter. On a utilisé nos mouchoirs, les serviettes distribuées durant le repas.  Elle s’en est mise de partout, sur les vêtements, le visage.  La peur la gagnant, elle s’est mise à pleurer. J’ai alors appelé le Stuart à l’aide qui nous a distribué des compresses et des serviettes. A l’atterrissage, tout s’est arrêté.
Je l’ai alors aidé à se nettoyer comme j’ai pu.

On a laissé descendre tout le monde. Nous n’étions pas pressés puisqu’il fallait récupérer tous nos bagages et surtout nos animaux. 


LOLA

NIKITA & LES POISSONS



LUNA

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